LOT - MONTS DU CANTAL |
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25 - 30 Mai 2006. We de l'Ascension prolongé. Nous nous retrouvons avec Isa, à Rocamadour dans le Lot. Après notre trek en Inde, Isa a continué son périple au Népal, Thaïlande, Laos.
Elle est de retour en France où elle poursuit ses découvertes.
Après une journée de randonnée dans les gorges de l'Alzou à la découverte des anciens moulins et deux nuits de camping à la ferme, nous décidons de changer de coin. Vers la gauche ou la droite ? le Périgord ou le Cantal ? Ne connaissant ni l'un ni l'autre ce département, nous prenons la route le samedi matin vers celui-ci, sans but bien précis.
C'est à travers des paysages très verts et sauvages (à vous donner envie d'y planter la tente) que nous nous déplaçons. Après avoir passé Aurillac, nous nous arrêtons au camping municipal de Vic-sur-Cère. Nous partons alors à la recherche de vélos pour pouvoir nous ballader le temps du WE, mais là, surprise : pas un seul loueur dans le département.
Petite discussion alors avec la gérante du camping pour connaitre les activités possibles, petit détour par l'office du tourisme puis direction la gare où nous allons chercher un Aller simple pour le lendemain matin.
10h08, dimanche, départ du train. Nous descendons donc au Liorant, puis prenons le téléphérique à Super-Liorant pour rejoindre le Plomb du Cantal (1855m), point culminant du département. Superbe panorama par ce temps dégagé dont nous bénéficions. Objectif pour nous ensuite : rejoindre Vic-su-Cere à pieds par les crêtes. A priori 20 kms. Mais notre manque d'attention, nous conduisit d'abord à louper une bifurcation ce qui fit que nous nous retrouvons alors sur une mauvaise crête : bilan, nous devons redescendre en coupant à travers champs puis à remonter pour rejoindre la bonne crête. Arrêt pique-nique puis nous nous remettons en chemin. Nous savions que nous devions à un moment quitter le GR pour rejoindre un PR, mais là encore nous loupons cet endroit stratégique. Nous finimes par rejoindre Vic-sur-Cere vers 19h30 après avoir bien allongé la distance initialement prévue ! Nous souhaitons passer la nuit suivante en camping sauvage, dans un des coins repérés sur la route la veille en venant. Mais auparavant, nous nous posons dans un troquet de Vic pour nous rafraichir de quelques biniouses. Bien discutés avec les patrons qui nous sortirent les cartes de randos du secteur ce qui nous permit de nous rendre compte de nos erreurs de parcours! Petite expérience gustative avant de partir : des coucougnettes de mouton, spécialité culinaire du patron. Vers 22h30, la nuit tombée, nous nous remettons donc en route pour trouver un coin où planter la tente. Pas évident à trouver lorsqu'il fait noir. Nous tentons par deux fois notre chance sur des petites routes au hasard : bilan un cul de sac dans un village puis une route barrée par un arbre tombé en travers et traversée par des cordes installées là pour permettre aux troupeaux de traverser. Nous trouvons enfin un coin à l'orée d'une forêt communale à la limite des deux départements du Cantal et du Lot. Pas mal de ronces, mais à minuit passé la tente est montée! Le lundi matin, nous reprenons notre chemin vers le Lot, après avoir découvert notre bivouac à la lueur du jour (ça va, c'était pas trop mal !) nous étions invité à déjeuner à Saint-Martin-de-Vers,chez Roger, 81 ans, qui avait généreusement offert gîte et couvert à Isa une semaine plus tôt lorsqu'elle vint toquer à sa fenêtre à 8h du soir. Nous faisons auparavant un petit détour par Saint-Cirq-Lapopie, l'un des plus jolis villages de France. Passage par l'atelier de Anne (Isa s'était arrêtée chez elle et son mari à Labastide-Marnhac quelques jours plus tôt et nous sommes invités à y passer pour le soir), peintre - graveur, puis visite au musée du Vin. Impossible de résister à y faire quelques achats. Nous nous dirigeons donc ensuite vers chez Roger. Seul hic, la dernière fois, Isa était arrivée là à pieds par le GR. En voiture ça se complique. Il est aux alentours de 14h30 lorsque nous atteignons notre but. Roger nous attend gentiment. Nous nous régalons de friton de canrd arrosé de fronton et en dessert, une délicieuse spécialité locale : le pastis. Gateau de pate feuilleté aux pommes et rhum. Un régal. Viste ensuite du jardin. Merci encore à toi, Roger pour ton accueil et ta gentillesse. Une bien belle rencontre qui restera longtemps dans nos mémoires. Direction donc ensuite Labastide-Marnhac, chez Anne, Jean-Louis et Joseph. Là encore, des gens accueillants au possible. Devant chez eux, dressée en permanence, une table avec des victuailles à la disposition ds pélerins du chamin de St-Jacques de Compostelle. Deux tentes sont aussi dressées sur la pelouse au cas où l'un de ces Pélerins n'aurait pas d'abri pour la nuit. Pas besoin donc de monter la tente cette nuit, nous empruntons une de celles-ci. Encore un accueil formidable. J'avoue que j'ai pris une bonne claque avec toutes ces rencontres effectuées en quelques jours. Nous vivons dans un monde égoïste et je ne croyais pas encore possible de rencontrer des gens comme cela! Quelle fraicheur! MERCI à vous tous pour votre accueil. |